01f52a353b2319b1df8d167162e8d8fa48bafa7e
F6a2073602a61a9ecc119322d8f755d668eec1d5
D3c6b2dab937ffa606308804d3693637d82ee1ca
85681905323b805cdde55609ef4e1241a3ea6472
Fermer
théâtre

ORDALIE

ORDALIE (2024)
Sur un mur de Beyrouth il y a un graffiti qui dit : d’où nous vient toute cette mort ? Chrystèle Khodr et les acteurs d’Ordalie (du latin ordalium : jugement de Dieu) sont libanais, ils vivent et travaillent à Beyrouth.

Depuis des générations ils n’ont quasiment jamais vécu dans un pays sans guerre, sans paix civile, c’est leur quotidien : parmi les ruines qu’on nettoie et efface au fur et à mesure, jusqu’à la prochaine. 

Comme on efface l’histoire qui se reproduit à l’infini ; un peu comme au théâtre, qui se rejoue le lendemain mais c’est du théâtre. L’action de la pièce se déroule au cours d’une nuit : après la représentation d’une pièce d’Ibsen, les Prétendants à la Couronne, quatre acteurs qui viennent de la jouer et en jouent encore quelques séquences, vont garder un champ de ruines, comme un territoire métaphorique à sauvegarder, contre la menace des bulldozers qui viennent pour l’effacer. Ils défendent ce bout de pays artistique, symbolique, comme s’il était la dernière preuve des crimes commis, qu’on tente de faire oublier de force.

Publié le 20/03/2024


Mots clés :