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expos

Marine Gambardella - Un Homme dans l’espace

Marine Gambardella - Un Homme dans l’espace (2024)
Vernissage en présence de l'artiste.

 

Un Homme dans l’espace

Tous les humanoïdes que je dessine représentent le rêve, le souvenir, les pensées intérieures.

Les corps sont, eux, détachés d’un contexte, d’un passé et d’une histoire. Ils vivent dans un monde

invisible à l’œil et ne se réfèrent à aucune tradition, à aucun genre et aucune genèse dans un monde sans fin et en mouvement continu.

Mon travail graphique fondé sur les corps et le mouvement repose sur la contradiction. Il n’y a pas ou le plein ou le vide, ou l’assimilation ou la répulsion, ou la protection ou l’attaque, ou l’intérieur ou l’extérieur... il y a tout ça à la fois.

C’est à travers l’idée du cyborg tel que le voit Donna Haraway dans Manifeste cyborg que je propose cette série : « le cyborg est une créature qui vit dans un monde post-genre (...) Le cyborg n’a pas d’histoire de ses origines au sens occidental du terme – ultime ironie puisqu’il est aussi l’horrible conséquence, l’apocalypse finale de l’escalade de la domination de l’individuation abstraite, le moi par excellence, enfin dégagé de toute dépendance, un homme dans l’espace.»

 

Anthony Roques, danseur-chorégraphe, premier prix du CNSMDP :

«Faire trace de l’éphémère du mouvement. Comme une persistance rétinienne, le corps en négatif révèle tant de grâces et de disgrâces. L’empreinte mémorielle dans le cerveau, ce que les neuroscientifiques appellent un engramme, Marine Gambardella s’en saisit et révèle le sublime, le monstrueux au détour de corps en torsion, suspendus, entremêlés, brûlants, presque arrachés. Le dessin est détaillé, précis, avec des textures vaporeuses, ce qu’il faut de contours déformés comme lorsque l’on ferme les yeux et que le spectre d’un souvenir nous apparaît. Cette série de dessins fait rimer puissance et pudeur. A la fois saisis par l’étrangeté, attendris par la douceur, et hypnotisés par la sensorialité que suggèrent ces métonymies graphiques.

Qu’est-ce qui bouillonne dans ce tumulte chorégraphique ? Une multitude d’histoires, de vécus, de perspectives, mais aussi de l’abstrait, la beauté du geste. Le corps découpé, décuplé, l’œuvre de Marine y redonne subtilement du vivant. C’est jaillissant. Quelque part, le chaos est réjouissant.»

 

 

Publié le 02/04/2024