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théâtre

Je ne suis pas Michel Bouquet

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Quand Maxime d’Aboville rend hommage à Michel Bouquet, un délicieux vertige nous envahit… Maxime d’Abbovile est assis sur une chaise. Derrière lui, une paroi de métal dont les couleurs irisées ouvrent à l’imaginaire.

Par sa voix, Michel Bouquet, en digne héritier du paradoxe du comédien de Diderot, parle : « Au théâtre je dois être au service du personnage… Je dois l’écouter et ne pas mettre mon grain de sel, sinon le personnage s’en va, je fais du Bouquet et c’est beaucoup moins bien ! ». Et à propos de Marlon Brando, il ajoute : « Il fait le parrain, il ne l’est pas ».

Puis Bouquet se raconte : 1943, la guerre, le froid, les dénonciations, l’héroïsme, les résistants, un père traumatisé par la Grande Guerre, une mère silencieuse, et lui, le mauvais élève surnommé « au piquet », qui découvre le théâtre… Fuyant une réalité qui l’opprime, le jeune Bouquet embrasse la vocation d’acteur comme on entre dans les ordres. Il a le théâtre pour passion, il aime les textes, les personnages, les planches.

Et les petits miracles s’enchaînent… La rencontre avec Maurice Escande et Camus qui lui propose de jouer Caligula avec Gérard Philippe… Bouquet traversera un siècle déroutant, émaillé de rencontres exaltantes et deviendra le serviteur des grands textes pour montrer l’homme à l’homme et lui révéler ses mystères.

Maxime d’Aboville n’est pas Michel Bouquet. Il joue Michel Bouquet, s’empare de la légende du grand acteur, du monstre sacré et se met à son service. Par son intonation, sa diction, ses émotions, ses silences et ses vibrations, il incarne Michel Bouquet tout en s’effaçant par moment pour redevenir lui-même. Une rencontre passionnante ponctuée d’anecdotes colorées, espiègles et précieuses.

In-ra-table.

Publié le 08/09/2020


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