Si l’EPSAD n’existait pas, il faudrait l’inventer, car depuis que l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique du Nord–Pas de Calais créée et dirigée par Stuart Seide, a ouvert ses portes en 2003, le public s’enthousiasme pour ces tout jeunes acteurs en devenir, qui s’inscrivent maintenant dans le paysage théâtral régional, parfois bien au-delà de leurs études, en restant dans la région et en fondant leur propre compagnie. Apprendre à faire du théâtre, c’est aussi apprendre à vivre et les jeunes qui ont la chance d’avoir été sélectionné pour les deux promotions précédentes en sont bien conscients. On entre à l’EPSAD entre 18 et 25 ans pour 3 ans. On y pratique outre le théâtre et la dramaturgie, le chant, la musique, le Tai Chi, la danse contemporaine, le hip-hop, la musculation, l’escrime, la technique Alexander… bref tout ce qui aidera l’acteur à utiliser au mieux son corps et son cerveau. Le 6 décembre, c’est le moment de prendre contact aussi bien avec l’équipe pédagogique qu’avec le travail des jeunes comédiens à travers des démonstrations de Tai Chi et des extraits de pièces travaillés lors des avant-scènes.
Théâtre du Nord et EPSAD, même combat !
En ce mois de décembre 2008, l’EPSAD recrute et organise une journée portes ouvertes, tandis que Jean-Pierre Vincent met en scène Le silence des communistes à Tourcoing.
Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin sont militants au Parti Communiste italien ou syndicaliste. 10 ans après la chute du Mur de Berlin, ils s’écrivent et les deux communistes reviennent sur l’histoire du XX ème siècle pour tenter de répondre aux questions que chaque Italien n’a pas manqué de se poser : pourquoi les communistes se taisent-ils ? Et pourquoi s’est-il sabordé en 1995 pour devenir le Parti Démocratique de la Gauche ? Que s’est-il passé pour que des vocations militantes sombrent dans le désenchantement ? Ce texte traduit et mis en scène par Jean-Pierre Vincent qui l’a monté en 2007 au Festival d’Avignon, est d’une brûlante actualité, refonder la société, le travail et le discours politique est toujours à l’ordre du jour … Choisir entre un monde des possibles et un monde de l’échec est toujours au cœur des problématiques de la gauche qu’elle soit italienne ou française.
Publié le 01/12/2008