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cinéma

Soyez sympas, rembobinez

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Incontestablement le titre du nouveau film de Michel Gondry doit pouvoir concourir pour l'oscar du plus mauvais titre de tous les temps. Ce serait cependant dommage d'en rester là, encore qu'il y ait quand même un risque...
Pour avoir voulu saboter la centrale électrique qu'il soupçonne de lui bousiller la vie par l'émission d'ondes, Jerry (Jack Black) se retrouve porteur d'une étrange puissance magnétique. Cela pourrait passer inaperçu s'il n'était l'ami de Mike (Mos Def) qui travaille dans un vidéo-club. Au contact de cet aimant vivant, toutes les cassettes sont effacées. Alors, pour répondre à la demande des clients sans se faire pincer par le patron pour leur grosse bêtise, les deux compères décident, Caméscope au poing et bidouillages de fortune de se lancer dans le cinéma. Ils tournent ainsi des remakes « suédés » (de suédois ?) de S.O.S. Fantômes, Rush Hour 2 ou encore Robocop. Moyennant force trucages à base de carton et de guirlandes, le résultat, contre toute attente, rencontre un énorme succès auprès des clients qui en redemandent...

 

C'est un film sur rien, à peine un début de pitch et pourtant c'est un film prenant, drôle, malin et parfaitement dans la lignée de ce qu'a fait Michel Gondry jusqu'ici. Probablement même son film le plus personnel. Sur ce que l'on crée, sur ce qui s'efface, sur la mémoire et les images, le réalisateur invente un conte extrêmement contemporain que l'on est tout surpris de retrouver intact dans sa propre mémoire bien longtemps après l'avoir vu. Démago Gondry ? (tout le monde peut faire un film, et même un film à succès...) Communautaire ? Régressif ? Rien de tout cela. Dans un autre monde, simplement. Son univers à lui. On peut comprendre ceux qui y restent insensible et être un peu triste pour eux...

 

Publié le 04/03/2008 Auteur : F. Launay


Mots clés : cinéma