01f52a353b2319b1df8d167162e8d8fa48bafa7e
F6a2073602a61a9ecc119322d8f755d668eec1d5
D3c6b2dab937ffa606308804d3693637d82ee1ca
85681905323b805cdde55609ef4e1241a3ea6472
Fermer
cinéma

Réalité

003ca6fae462ed260753b297a744f237de7c19a6

Jason Tantra, caméraman pour une émission culinaire, rêve de réaliser son premier film. Un producteur accepte de financer son œuvre pourvu qu'il trouve le meilleur gémissement du monde. Commence alors une étrange quête...

De Quentin Dupieux, on connait le goût pour le décalage et l'invention d'univers bâtis sur l'exacte frontière entre l'absurde et l'hilarant. Depuis Steak, Rubber ou Wrong Cops, la posture singulière de son cinéma attire l'attention. Dans Réalité, plus qu'une nouvelle étape, Dupieux continue de creuser le même sillon, confirmant la patte de son cinéma et le vrai talent de l'homme. Très référencé et bourré de clins d'oeils au cinéma fantastique et alternatif des années 80, Réalité tient à la fois d'Hitchcock et de Cronenberg, renvoyant dos à dos le cinéma d'auteur et les nanars avec un talent inattendu. Comédie diablement fine qui s'ingénie à prendre à contrepied les codes du genre, Réalité bascule de l'hilarant à l'inattendu avec un réel sens du rythme, brouillant subtilement la frontière et les repères du spectateur au fil d'un subtil jeu d'images. Dupieux y démontre autant de savoir-faire que de constance dans l'exploration d'un genre qui tient désormais davantage de la démarche artistique que de la posture médiatique.

Publié le 18/02/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma