C'est tout le mal qu'on lui souhaite même si on ne s'inquiète guère à ce sujet. Et pourtant, il y aurait de quoi si on en jugeait par le prisme exclusif des aides publiques. Car de subventions, le festival aixois n'en touche aucune. Par contre, il peut compter sur un partenaire privé, en l'occurrence le groupe Crédit Mutuel-CIC. Voilà qui démontre, si besoin était, que les mondes de la culture et de l'entreprise peuvent travailler en bonne intelligence, à la condition d'un encadrement à la hauteur. Or c'est le cas ici, avec Dominique Bluzet, directeur des Théâtres du Gymnase (à Marseille), du Jeu de Paume et du Grand Théâtre de Provence (à Aix), et le violoniste Renaud Capuçon (en photo), directeur artistique de l'événement. La qualité de la programmation s'en ressent. Outre de grands maîtres solistes, Nicholas Angelich, Martha Argerich, Yo-Yo Ma, l'organiste Bernard Foccroulle, le festival met à l'honneur une jeune génération de chefs d'orchestre prodigieux : Daniel Harding, Yanninck Nezet-Seguin, Ludovic Morlot, Gustavo Dudamel. De grands orchestres font également le déplacement à Aix, dont l'Orchestre symphonique de la radio suédoise, l'orchestre symphonique de Vienne, l'Orchestre philharmonique de Rotterdam, ainsi que l'Orchestre philharmonique de Radio France. Compositeur associé à cette édition 2014, Bruno Mantovan, « figure emblématique d'une musique vivante et créatrice », proposera à Aix une œuvre pour violon écrite avec Renaud Capuçon. On retrouvera ce dernier lors de quatre concerts d'exception dont la très attendue soirée « Carte blanche ». enfin, le festival célèbrera le 150e anniversaire de la naissance de Richard Strauss en programmant ses Quatre Derniers Lieders (le 14 avril) et ses Métamorphoses (le 19).