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cinéma

Nous trois à rien

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Dans l'Iran du Shah, Hibat est un réfractaire. Emprisonné, il refuse de manger le gâteau en l'honneur du maître du pays. Martyrisé pendant sept ans, il refusera de céder et continuera à résister quand l'ayatollah Khomeini arrivera au pouvoir. Libéré, il rencontre Fereshteh avec laquelle il se marie. Quand arrive un bébé, le couple décide de fuir la pression politique pour trouver refuge en France où commence pour eux une nouvelle vie.

Comme le faisait Roberto Benigni dans La vie est belle, Kheiron s'attaque à des sujets plutôt difficiles (de la révolution islamique à l'intégration dans les banlieues) sans aucun regard catastrophé et dramatique mais avec une légèreté forcément désarmante. On rit des menaces des barbus en prison et du dénuement d'un appartement en banlieue dans des scènes construites comme les étapes d'un conte initaitique optimiste et défendu par un casting parfaitement à l'unisson de cette approche audacieuse mais maîtrisée. Sans faux-pas, ni vers le larmoyant, ni vers le gentillet ou le naïf, son parcours relate avant tout une histoire d'amour et de confiance menée sans voyeurisme ni sentimentalisme. Loin d'un misérabilisme pesant, Nous trois ou rien, en dépit des difficultés traversés par la famille du réalisateur, diffuse une confiance sereine et joyeuse. A l'heure où le monde ne bruisse que d'incitation à la peur et au protectionnisme stérile, ça fait un bien fou.

Publié le 04/11/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma