Quand Turn on the Bright Lights, premier album d’Interpol est sorti en 2002, on s’est d’abord pincé pour y croire. Un groupe new-yorkais osait remettre au goût du jour le post-punk du Manchester de la fin des années 70, période Factory Records. Des références évidentes bien trop lourdes à porter se disaient ceux pour qui l’écoute du Love Will Tear Us Apart Again de Joy Division fut un des chocs musicaux de l’adolescence.
Erreur ! En cinq ans, Interpol est devenu une référence incontournable de la scène indie-rock américaine. Et leurs disques continuent de nous tirer des frissons. Sur le dernier, Our Love To Admire, sorti cet été, les compositions dégagent une puissance émotionnelle immédiatement addictive qu’on espère impatiemment ressentir sur scène.