BOXE BOXE 2 © M. Cavalca.jpgLe festival dunkerquois ne veut pas choquer pour choquer, mais interroger notre rapport au corps, le rapport du corps au plateau, la place du corps dans l'art. Et si certains spectacles se destinent clairement à des adultes avertis, d'autres s'adressent à tout public. On commence avec une expo pour adultes et ados accompagnés, plongés en Turakie, le monde merveilleux de Michel Laubu, artiste associé au Bateau Feu, structure organisatrice. Il trouve le festival « Fort curieux... La Turakie, c'est une petite flaque d'eau dans laquelle se reflète le monde ! Il faut s'intéresser aux dessous de table et aux états de siège. Ne pas hésiter à entrevoir », et se pencher dans les totems en carton pour découvrir les petits peuples du corps. « Des rotismes » (la Turakie, patrie du calembour et du jeu de mots croustillant) dans les creux du corps, bricolés, poétiques, et très amusants ! Un festival entre « physicalité et érotisme » dit Hélène Laverge, directrice du Bateau feu, heureuse des « nombreuses collaborations qu'il engendre », l'exposition se partage entre Bateau NOS-SOLITUDES©Poupeney-009HD.jpgFeu et piscine, qui accueille également Striptease, interrogation du désir d'être actrice et de s'exhiber, le spectateur devient voyeur (16 et 17 février, pour adultes) ; cycle cinéma, accompagné de conférences, au Studio 43 (Certains l'aiment chaud le 10, Crossdresser le 14) ou intervention des élèves de l'École des Beaux-Arts, comme l'explique Bertrand Gadenne : « les étudiants vont habiter le Bateau, en concevant des interventions artistiques, notamment quand le public arrive ! Du parvis jusqu'à la porte d'entrée, son, vidéo, image, construction progressive d'un spectacle, et même une trace sur un site internet ». Des spectateurs ébahis devant l'ingénieux dispositif, machine impressionnante permettant l'apesanteur de Nos Solitudes (18 février, dès 12 ans), un envol poétique et très physique, qui à la fois libère le corps de l'apesanteur, tout en l'enfermant dans de nouvelles contraintes. On retient aussi Boxe boxe (15 février), ludique et joyeux spectacle de hip hop sur de la musique classique : on s'en régale dès 10 ans. Plus trash, Les larmes d'Eros (16 et 17 février), BOXE BOXE  6 © M. Cavalca.jpgvidéo, son, image emmèneront le spectateur vers des propositions osées. Dès ce vendredi (11 février), les rendez-vous émoustillants commencent, avec notre turakien Michel Laubu et son Stirptiz, nous emmenant toujours dans ce petit monde loufoque et drôle.