Mélange des cartes

Au programme, plus de quarante concerts sur trois nuits dédiées au hip hop, à l’électro, au rock, à la pop et à tout autre courant transversal, « dans un joyeux bouillon qui se veut avant tout festif et novateur » dixit l’équipe du festival, qui reste fidèle à son credo : « Pulvériser les chapelles pour donner à voir et à entendre le meilleur de la création ». Création, le mot est lâché et au moins ici, il n’est pas galvaudé. La preuve, deux nouveaux dispositifs mettent cette année à l’honneur les artistes émergents de nos scènes régionales. Surtout, la première nuit du 24 septembre accueille Mix-Up Beyrouth. « Une aventure à huit têtes » pour reprendre l’expression du collectif rassemblé pour l’occasion : cinq artistes libanais et trois français, dont le génialissime Rodolphe Burger, qui lèveront le voile sur l’univers prometteur de l’avant-garde musicale libanaise.

Un savant mélange à l’image du festival tout entier qui, comme à son habitude, alternera les jeunes talents avec les pointures : Archive, Radio Slave, Felix Da Housecat, Buraka Som Sistema, Raekwon, Etienne de Crécy... Des têtes d’affiche certes mais pas mainstream pour autant et pour cause : les concessions, ce n’est pas le genre de la maison ! Au contraire, on se fait fort de garantir une programmation hyper pointue et en même temps festive. Les remarquables éditions de 2007 et 2008 en témoignent encore : Marsatac concentre les bonnes vibrations, artistiques et humaines. Bla, bla, bla, arguerez-vous et pourtant ! Rares sont les festivals estampillés musiques actuelles, où l’exigence des uns - les programmateurs - permet aux autres - les spectateurs - de mieux lâcher prise. Une aubaine en période de rentrée, qui explique le succès toujours croissant de Marsatac, dont les spectateurs font aujourd’hui le déplacement depuis toute la France. Nous en tout cas, on en sera !