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cinéma

Lions et agneaux

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L'Amérique d'aujourd'hui. Dans l'ambiance feutrée d'un bureau de Washington, le sénateur Jasper Irving invite la journaliste Janine Roth pour évoquer avec elle un nouvel engagement militaire américain et espérer obtenir un soutien de la presse. En Californie, un professeur de sciences politiques reçoit un de ses étudiants, prometteur mais souvent absent de ses cours, pour tenter de lui redonner goût à la réflexion et l'engagement. En Afghanistan, deux de ses anciens élèves ayant abandonné les études pour entrer dans l'armée se battent, eux, pour survivre. Trois histoires simultanées pour une réflexion sur la société contemporaine et l'importance des choix.

À son époque, le comédien Robert Redford aimait déjà interroger son époque et notamment l'univers des médias ou de la politique (Votez McKay, Les trois jours du Condor, Les hommes du président), devenu réalisateur depuis, il s'empare de la situation troublée des Etats-Unis pour inviter à une réflexion autour de l'engagement individuel, des choix importants faits ou non par chacun. Ici, l'Irak et la guerre contre le terrorisme (incarné par un Tom Cruise parfait en faucon de Washington) focalisent évidemment un débat que Redford évite pourtant d'enfermer. S'il n'échappe pas à la tentation hollywoodienne d'une dramatisation appuyée, Lions et agneaux possède cependant le mérite d'ouvrir sur une réflexion plus globale et de poser de saines questions valables en Amérique comme partout dans le monde. Un cinéma de la conscience et de la responsabilité qui donne en outre l'occasion de revoir Meryl Streep dans un très beau rôle et dont la sobre composition efface même la présence de Tom Cruise.

Publié le 19/11/2007 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma