Les petits bruits de Delbi

Depuis la rentrée, on croise son nom un peu partout, seul pour ouvrir la saison du Vivat ou en ouverture du concert de Mano Solo le 23 octobre dans la cadre de Roubaix à l'accordéon, le bonhomme reste pourtant modeste. « Je suis content que ça se passe bien jusqu'ici mais ce n'est que le début, chaque fois que je suis à un concert, je me dis qu'il me reste des tas de progrès à faire et petit à petit, j'essaie d'améliorer mon spectacle ». Et pour cause, le travail, Delbi le fait tout seul, de l'écriture à l'enregistrement et jusqu'à l'interprétation. Seul en scène avec ses pédales et ses boucles l'artiste se trace un sillon décidément singulier dans la jungle des jeunes chanteurs français. Ambitieux, son pari, fonctionne pourtant et, autant sur disque que sur scène, laisse augurer d'un univers et d'un devenir prometteurs pour peu qu'on lui laisse mûrir son oeuvre. « Cette solitude est autant le reflet d'un choix, celui de vouloir garder la maîtrise d'une univers qui m'a demandé du travail, que le pendant de la difficulté, réelle, qui consiste à se chercher des partenaires musicaux « fiables » autant sur scène qu'en dehors. Et puis tout va plus vite quand on est seul ».

Alors, pop-folk-rock Delbi ? Pas seulement. « C'est sûr que j'ai plutôt privilégié ces pistes musicales dans le premier cinq titres mais j'ai aussi envie d'explorer d'autres genres. J'ai déjà d'autres choses en cours mais je ne veux pas me précipiter. Le format du cinq titres me convient bien et je pense m'y consacrer pour le moment en affinant mon style. La prise de risque artistique me plaît aussi et puis je pense que le public s'y retrouve davantage que lorsqu'il voit un artiste toujours travailler la même matière ». En attendant, il prépare la date du 24. « Le concert sera entouré d'une exposition et je partagerai la scène avec des amis et des invités ». Si tout cela attise vos appétits musicaux, il ne vous reste plus qu'à venir nombreux découvrir le tout en live.