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cinéma

Les miens

Dans la famille, Moussa a toujours été doux et attentionné envers ses proches. Un soir, après une fête un peu arrosée, il tombe et se retrouve affublée d'une énorme bosse sur le front, d'une irrépressible envie de dormir et d'une personnalité désormais sans filtre. Sa famille doit s'organiser pour lui venir en aide, mais sa nouvelle personnalité compliquée éloigne tout le monde, sauf son grand frère Ryad qui ne s'est jusqu'ici guère impliqué dans les soucis de sa famille.

De l'ouvrage de son frère et de leur histoire partagée, Roschdy Zem, grand acteur discret tire un récit tendre et direct sur les relations familiales. Le Moussa de son film, c'est Sami Bouajila, qui prouve une nouvelle fois qu'il demeure une pépite du cinéma français en glissant d'une personnalité à l'autre avec une efficacité et un talent rare. Autour de lui, la caméra et l'écriture (partagée avec Maïwenn) brossent efficacement en quelques lignes et pas plus de plans le portrait de cette famille multiple avec son histoire et ses personnalités. Jamais perdu dans cette distribution chorale, Zem offre à chacun la même attention et la même humanité, glissant d'une scène de déjeuner familial à des face-à-face plus intimes avec fluidité. Loin de tout jugement, le film dessine avec tendresse et sans sensiblerie les circonvolutions des rapports familiaux partagés ou tus, simples ou alambiqués, tendus ou rigolards. Zem y confirme un talent certain pour un cinéma proche de ses personnages et traversé d'un humanisme doux.

Publié le 22/11/2022 Auteur : Guillaume B.

Dans le sillage d'une famille confronté aux difficultés d'un des siens, Roschdy Zem filme ce qui délie comme ce qui lie avec pertinence et économie. Devant la caméra, Bouajila s'avère une nouvelle fois formidable.


Mots clés : drame comedie famille