Pour ce qui est de son audience de proximité, on ne s'en fait pas trop ! Au Comoedia, on sait satisfaire son auditoire, ou plutôt ses auditoires. On en veut pour preuve la diversité des disciplines et des spectacles qui se succèderont dès la rentrée sur la scène de la rue des Coquières. Honneur au théâtre d'abord, avec de façon non exhaustive et dans le désordre : les Caprices de Marianne, brillamment revisités par Françoise Chatôt (nous en reparlerons) ; le Bourgeois Gentilhomme de Philippe Car, un spectacle musical pour pantins, marionnettes, robot, acteurs et manipulateurs ; une prestation du génialissime Atelier de mécanique générale ; Marcel (Pagnol) et Jules (Raimu) qui, incarnés par Philippe Caubère et Michel Galabru, ne pouvaient pas ne pas faire étape « au pays » ; ou encore les Quatre Jumelles de Copi, une création de la compagnie aubagnaise Lesgensdenface, en résidence au Comoedia. Une illustration supplémentaire du soutien apporté par l'équipe en place aux artistes locaux qui trouvent ici un lieu de diffusion, certes municipal, mais de toute première classe. A propos de classe, dansée celle-là, cette année verra les chorégraphes Thierry Thieû Niang et Frank Micheletti « fouler » les planches. Passons sur les évènements Danse en avril, reconduit au printemps 2010, et Chaud Dehors, dont les deux éditions annuelles ont fait d'Aubagne un haut lieu des arts du geste, pour nous attarder sur la programmation musicale. Portée par les polyphonies corses, les rythmes jazz, les airs d'opérette, les envolées lyriques et autres arpèges flamenco, elle nous est concoctée sur la base d'une recette éprouvée à Aubagne. Son secret ? Le bon équilibre entre l'attendu populaire et l'exigence artistique.