Celle donc d'un « échec retentissant »... Un parmi d'autres, en fait, car avant de se lancer dans ce drôle de projet, « j'ai dû faire une sélection de mes plantages, bides et ratages successifs, explique Gérald Dumont, ce loser : j'ai pour eux tous une affection particulière ». Celui-ci, intitulé à la base Le retour à Saliambougou, s'écrit (concrètement) en 2011 depuis l'aéroport d'Alger, en proie aux émeutes, jusqu'à la brousse sahélienne, avec derrière tournée envisagée... mais « rien ne s'est passé comme prévu », dans un contexte marqué par le Printemps Arabe, traduisez « bordel ambiant généralisé ».
Cependant, et pour bien analyser le pourquoi du comment, le héros remonte à la source, en 2003, sur les pavés lillois, année précaire pour ceux qui deviennent alors les fameux "Intermittents du spectacle"... Presqu'une décennie plus tard, voici donc ce carnet de voyage décalé, entre « parcours ludique dans l'histoire contemporaine », jeu de pouvoir africain et pérégrinations créatives : « l'auteur se perd, déconstruit son récit, lit, se délie »... pour finalement, la preuve, retomber sur ses pieds.