Sous la conduite de la compagnie Si, et seulement si d'Odile Macchi, sollicitée pour créer un univers nocturne qui évoquerait à la fois les contes et ce que ce moment de la journée rappelle aux hommes, le visiteur est ici invité plus à une expérience participative q'à une simple visite. Après des mois de travaux et des propositions diverses est né un parcours mêlant des techniques anciennes (le théâtre d'ombres) à des technologies modernes, toutes au service d'une proposition aussi ludique et poétique que narrative. Passée la gande porte de la halle B, c'est le noir complet qui attend le visiteur, bientôt conduit par un guide et des flashes intermittents jusqu'à un étonnant puits dans lequel se mirent d'autres spectateurs étonnés... Vient ensuite le temps de pénétrer les frondaisons d'une forêt ancestrale : avec une lampe de poche, chacun explore les environs, déniche des figures animales tapies dans l'ombre, provoquant cris et autres réactions sonores avant de découvrir l'entrée d'une caverne. Gravures et dessins accompagnés de quelques notes accueillent ici le voyageur, invité à faire une pause avant d'entrer dans une clairière jalonnée de nombreuses petites demeures éclairées. Invitations à des voyages visuels, sonores, mobiles ou non. La visite se poursuit ensuite avec d'autres rencontres monumentales, qu'un promeneur désormais charmé découvre à son rythme.
Entre évocation d'une ambiance jouant un peu sur la peur ancestrale de l'obscurité et beaucoup sur sa charge mystérieuse, poétique et rassurante aussi (mention spéciale à la petite maison pleine du chant des loups), Les enfants de la nuit réussit un joli mélange qui voit les pieds des spectateurs ralentir leur cadence à mesure que la magie prend vie et que la sortie se rapproche puis reste encore longtemps dans les têtes et dans les yeux. Les petits sont charmés et ravis et les plus grands, dans le noir, adorent replonger en enfance.