On se rappelle que les artistes berlinois furent les premiers à s'emparer de leurs friches industrielles dans les années 80 pour y proposer des formes de création alternatives et de rencontres culturelles spontanées. Quelques années plus tard, la Friche la Belle de mai fut l'une des premières à s'inscrire dans la reconquête de ces espaces en déshérence dans l'Hexagone. On connaît la suite ! Aujourd'hui, « la Friche », comme on l'appelle simplement - et même affectueusement - à Marseille, est un exemple de reconversion parmi les plus réussies du genre. L'invitation faite sur place à Berlin tient donc autant de l'hommage que de la certitude d'y passer un bon moment, ou plutôt de bons moments, tant la programmation s'annonce riche et variée. Une programmation en continu (vidéos d’artistes, installations, expos du moment, plateaux radios, ateliers, etc.) durant deux jours et deux nuits, sur laquelle se grefferont des rendez-vous ponctuels (spectacles, cabaret, performances, balades singulières, concerts...) pour tous les publics. De fait, ce 48h chrono revisitera l’imaginaire berlinois avec des invitations d’artistes et des propositions inédites pour les curieux, les amateurs d’avant-garde, les novices, les habitués, les enfants... Mieux, des journalistes, artistes, sociologues et architectes de Marseille et de Berlin dialogueront en direct d'ici et de là-bas ! Et comme c'est l'été, le toit-terrasse sera la place forte de ce week-end à la Friche, un peu comme si on avait déplacé la capitale allemande sous le soleil de Méditerranée.