Il est « le seul ballet français du XIXème siècle à n'avoir jamais connu de rupture dans la continuité ». À l'origine, un sombre conte d'Hoffman, dans lequel un étudiant met fin à ses jours « après avoir découvert que l'élu de son coeur n'est autre qu'un simulacre de femme », rongé entre  Coppélia, parfaite et fascinante, et la réaliste Swanilda. Un drame amoureux repris sur scène à travers un projet mêlant danse, théâtre et musique pour au final « un spectacle aussi complet qu'équilibré ». La preuve : première représentation le 25 mai 1870 et « un succès immédiat, qui ne s'est pas démenti », malgré une expérience aujourd'hui plus que centenaire.
Et aujourd'hui, c'est Bordeaux, un Coppélia original et rajeuni : une histoire inchangée, mais transposée dans l'Amérique des années 50, avec une Marylin Monroe jouant Coppélia et un Franz rebaptisé Fonzie, évoluant dans un décor très hollywoodien, entre barmaids et Harley Davidson. « J'avais demandé à ce qu'on me laisse carte blanche, raconte Charles Jude, en s'attachant bien à conserver les moments de danse, transposés dans une comédie musicale néoclassique »... et des choses plus inattendues comme le recours à la magie, à travers des « trucages bluffants ». Swanie et Fonzie arriveront-ils à surmonter les doutes de leur mariage proche ? Ce dernier résistera-t-il à la mystérieuse et attirante Coppélia, encouragé par le Docteur Coppélius (converti en mafioso italien sous les traits de Charles Jude) ? À la recherche (éternelle) de la femme parfaite...