Gérald Dumont sur tous les fronts

Après avoir écrit et mis en scène les aventures de Benoît Broutchoux, Gérald Dumont souhaitait aborder la question de l'engagement dans le militantisme sous un autre angle. Cet angle il l'a trouvé dans le parcours de Catherine, l'une des héroïnes du roman d'Aragon les Cloches de Bâle. « Aragon m'intéressait parce que je voulais montrer qu'il était possible d'écrire sur l'engagement dans une belle langue, ce qui n'est pas souvent le cas. Et Aragon possède cette qualité d'écriture rare ». Du roman, il n'a fallu garder qu'une partie, ce sera le parcours de Catherine et les raisons de son engagement. « J'ai du couper ce roman dense pour ne garder que le parcours qui m'intéressait ». Trois acteurs qui incarnent de multiples rôles, féminins ou masculins, donnant vie aux nombreux personnages du récit et auxquels Gérald Dumont a demandé d'aborder chaque scène comme un numéro nouveau.

« Je voulais une démarche proche de celle du rock ou du cirque, dans laquelle les comédiens entrent dans chaque scène avec un véritable engagement » détaille le metteur en scène. Sans guère d'artifices scéniques, c'est donc sur eux que repose essentiellement le spectacle. Au-delà de cet accueil à la Verrière l'actualité de Gérald Dumont est des plus fournies puisqu'il démarrera bientôt un travail en collaboration avec l'université de Lille 1 autour de la notion de migration. Il sera également accueilli dans les mois qui viennent à la maison Folie Beaulieu à Lomme pour créer Taklamakan d'après son propre texte. Entre temps, c'est au Garage roubaisien que son adaptation de Confessions d'un pêcheur justifié de James Hogg par la Générale de Centrifuge sera visible en novembre. Si vous trouvez moyen de le rater, vous l'aurez fait exprès.