Quatre représentations y seront données par la troupe suisse, soit autant d'occasions d'admirer d'abord le fameux Boléro. « Musique trop connue et pourtant toujours nouvelle grâce à sa simplicité » disait Béjart à propos de l'oeuvre de Ravel. Un compliment qui vaut désormais aussi pour la chorégraphie du Maître, dont la puissance essentielle n'a pas pris une ride. A Marseille, le ballet helvétique présentera également Brel et Barbara. Harmonieuses et heurtées, les chansons des deux artistes se prêtent à merveille au mouvement, souple et graphique à la fois, du corps dansant tel que le concevait Béjart. Troisième proposition de la soirée, Syncope, la merveilleuse et virevoltante création du chorégraphe en chef de la compagnie, Gil Roman, achèvera de combler le public, et pas seulement le plus averti.