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théâtre

Et patatras !

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Une fable théâtrale, mais aussi un peu politique, morceaux de conte, de roman, de répétition, par une troupe de Maladroits...

Pendant que les spectateurs s'installent, sur scène, les comédiens s'activent, ramassent des morceaux de papier, remettent le décor en place, reprennent la scène, se donnent des conseils. Une mise en abyme amusante et destabilsante ! Puis, ils se lancent, interprétant deux histoires en parallèle, le conte d'Andersen, Les Habits neufs de l'empereur, et la nouvelle de Gogol, Le Manteau, textes que certains d'entre vous connaissent peut-être ? Des histoire à la fois drôles et terribles... Petit à petit, le spectateur assemble les pièces du puzzle : d'un côté, deux malandrins fomentent une tromperie machiavélique à l'encontre de l'empereur. De l'autre, un jeune fonctionnaire veut se procurer une nouvelle pelisse... Deux histoires qui n'en font qu'une, « un tout en haut et un tout en bas, confrontés aux apparences. A l'arrivée, l'empereur qui parade existe, même sans costume, tandis que le petit gars qui bosse dur, même bien habillé, reste invisible. Ce n'est pas non plus un truc militant, mais montrant que dans nos vies, nos sociétés, ce contraste existe. Mais ça reste ludique, poétique et sensible, tout le monde ne voit pas le message », décrypte le metteur en scène Didier Saint-Maxent. « Pour les 10 ans de notre compagnie, La Fabrique théâtre, je voulais faire quelque chose de différent, j'ai toujours monté des textes existants. Là, nous avons fait un projet re-créatif, récréatif ! »

Théâtre dans le théâtre

A l'arrivée, des comédiens extrêmement doués mettent en oeuvre des petits dispositifs simples et astucieux, oniriques aussi : les personnages marchent sur des papiers étalés par terre, comme dans de la neige, soufflent pour imiter le vent... Tout est fait en direct, « un peu comme un théâtre tréteaux, qui se pose n'importe où ! » Cerise sur le gateau : l'excellent William Schotte, qui joue dans la pièce, prend son violoncelle pour ajouter la musique. Deux autres volets devraient suivre, sur Caroll et Kafka, on les attend avec impatience !

Publié le 22/04/2008 Auteur : S. Morelli

Les Maladroits. Du 23 avril au 3 mai (sauf les 27, 28 avril et 1er mai) à La Verrière, 28 rue Alphonse Mercier à Lille. Tél.03.20.54.96.75

Mots clés : théâtre