Les jeunots d'Egyptian Hip-Hop avaient affolé la blogosphère en 2009 avec le single Rad Pitt puis en 2010 avec le EP ‘Some Reptiles Grew Wings’. L'album se fit attendre et on se demanda si ces gamins n'étaient pas de facétieux adeptes du faux départ. Ce LP tant attendu remet les pendules à l'heure. La puberté et les citations, c'est fini. On peut encore évoquer Cure ou New Order, mais désormais le groupe intègre la division parallèle des contemporains Tame Impala ou Animal Collective. Le fait d'avoir collaboré avec Hudson Mohawke ou Connan Mockassin ça laisse des traces. Ça explore, entre la transe et le coma, parfois on se cogne la tête contre quelques impasses avant d'être transporté par les innombrables accidents mélodiques jonchant l'album. De la révélation à la trouvaille, les Egyptian Hip-Hop prennent le risque de déplaire. C'est ça qu'on aime.