Bien entendu, le théâtre municipal, qui porte désormais le nom de l’égérie nîmoise de la nouvelle vague, Bernadette Lafont, sera le coeur battant de cet événement. Mais d’autres lieux tout aussi symboliques accueilleront ces chants et danses du feu de Dieu, à l’instar de Paloma, la scène de musiques actuelles locale. On notera que le festival célébrera cette année les noces entre Cordoue et Nîmes, puisque de nombreux artistes venus de la nouvelle ville jumelle feront le déplacement dans le Gard. Un festival qui démarrera sur les chapeaux de roues, avec Israel Galván, encore et toujours aux avant-postes de la danse flamenca. Autre temps fort, le concert d'Argentina. Elle n'a pas trente ans, collectionne déjà les titres de gloire, et son dernier spectacle Un Viaje por el cante est une anthologie chargée d'émotion. A voir aussi Tuétano, la dernière exploration post-moderne du danseur Andrés Marín. Plus sombre et provocant que jamais, il nous emmènera dans une plongée futuriste vers les abysses du flamenco. Elle non plus n'a pas trente ans et la fièvre qui l'habite ne faiblit pas. Au contraire ! Depuis une décennie, elle crée au moins un spectacle par an, soit autant d'ovnis et de de succès retentissants dans le monde entier. Elle, c'est Rocío Molina (en photo), dont les rêves sorciers mériteront également le détour dans à Nîmes. Au total, 14 spectacles (concerts et danse) seront programmés dans le cadre de cette édition, qui proposera également des conférences, ateliers, stages, projections et autres découvertes à l'attention du plus grand nombre, connaisseurs ou non.