Comme le jeune garçon, héros ordinaire du roman éponyme de Yasmina Khadra, balloté d’une famille à une autre, Hervé Koubi part en explorateur de sa propre histoire qui croise celle avec un grand H. « C’est tel un orientaliste du XIXe siècle venu en Algérie pour donner vie à ses rêves d’Orient que je voudrais donner vie à mes rêves d’enfant né en France, et qui n’a découvert que sur le tard ses véritables origines et celles de ses deux parents, algériens de souche ». 
Douze danseurs algériens et burkinabais, la plupart venus de la danse de rue, du hip hop, ont fourni l’énergie nécessaire à ce projet. Nourri des dentelles de pierre de l’architecture islamique, Hervé Koubi trace son propre chemin, fait d’enchevêtrement, de tissage complexe. « La dentelle, précise-t-il, lui qui a toujours été fasciné par le dessin, est avant tout une manière de créer le jour, le jour dans un tissu, le jour dans la matière...le jour dans mon histoire... ». Ce que le jour doit à la nuit est dans son titre même un bouleversement du temps et une histoire de liens.