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danse

Via Injabulo Emaphakathini + førm Inførms

Via Injabulo Emaphakathini + førm Inførms (2022)
Deux univers singuliers interprétés par la compagnie des Via Katlehong, pour une soirée tournée vers la joie de danser à la croisée des cultures et le désir de nourrir ensemble la flamme contestataire.

Emaphakathini 
Amara Dianor a toujours eu la volonté de déplacer les lignes de séparation pour créer de nouveaux espaces à défricher. Des espaces mêlés, métissés, dont les limites se brouillent, s’étirent à l’envie et surtout au gré du mouvement, qui est ici un principe d’abolition des frontières. En revisitant l’histoire de l’Afrique du Sud, Emaphakathini ("entre-deux" en Zoulou) convoque à la fois les rythmes urbains et traditionnels, en s’appuyant sur la virtuosité jouissive des danses communautaires déployées en Afrique du Sud (notamment l’"isipantsula" qui signifie "marcher avec les fesses en saillie", dont les Via Katlehong sont d’éminents représentants, ou encore le "Gumboots" basée sur des frappes de mains sur les cuisses et les mollets). Chacun des interprètes puise dans son histoire personnelle pour interpréter ensemble des chorégraphies hybrides, qui convoquent aussi une réflexion sur l’assignation d’une identité et l’émancipation. 


førm Inførms 
Marco Da Silva Ferreira s’est d’abord formé aux danses d’origine afro-américaine (popping, new style, krump, house dance, etc.) et au kuduro, un style venu d’Angola. Ces dernières années, ses recherches ont surtout porté sur le clubbing, tout en étant toujours liées à la signification de la danse au niveau social, ou comme construction d’une identité collective. Pour førm Inførms, il réinvestit une chorégraphie expérimentée depuis plusieurs années : "les squelettes". Fondée sur des mouvements rapides et très articulés, elle est la matrice d’une partition dans laquelle les interprètes deviennent des figures osseuses aux angles aigus. Une métaphore du corps comme objet anthropologique portant en lui la mémoire du passé, dont les formes douloureuses expriment la rébellion par leurs contorsions.

 

image : © Pedro Sardinha

Publié le 02/11/2022


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