Fermer
expos

Sans gravité, une poétique de l'air

Sans gravité, une poétique de l'air (2019)
Sans gravité a été conçue par EDIS dans le cadre de “ Chroniques, Biennale des Imaginaires Numériques ”, qui réunit un ensemble d’institutions culturelles de la Région PACA. Après Aix-Marseille, l’Ardenome à Avignon est la seconde étape de ce parcours régional pensé autour du thème de la lévitation.

Poursuivant son exploration des croisements créatifs entre arts visuels, nouvelles technologies et sciences, l’Ardenome invite les visiteurs à un voyage aérien, une traversée de l’inaccessible visible, et le transporte sans qu’il ne se déplace à la découverte de nouveaux langages de création.

Si l’imaginaire des hommes, et celui des artistes à fortiori, n’a eu de cesse de fantasmer la vie au-dessus de la terre dans un rêve qui s’émancipe de la verticale gravitaire, cette exposition rassemble le travail d’artistes qui ancrent avant tout leur travail dans la réalité terrestre et l’exploration du monde qui nous entoure et nous surplombe. Regarder vers le haut ou d’en haut pour mieux approcher le bas, s’élever dans les airs, culminer pour poser un autre regard sur notre environnement, prendre de la hauteur pour changer notre manière d’appréhender les choses ou entrapercevoir ce que nous ne pouvions voir, telle est la proposition. Une façon également pour l’artiste d’augmenter ses pouvoirs de création, un peu à la manière du peintre Yves Klein qui recommandait aux artistes d’être capables de léviter pour connaitre « la force de l’attraction, vers l’espace, vers le vide, et en même temps vers le tout de notre univers » (« Le Saut dans le vide », 1960). Geste artistique fondateur, point de départ d’un imaginaire de l’envol, les aspirations icariennes d’Yves Klein ont ouvert une brèche, faisant de l’espace un nouveau lieu de l’art et rappelant le désir naturel de l’artiste d’évoquer son rapport avec l’absolu et l’illimité.

L’exposition rassemble des oeuvres relevant d’esthétiques et de pratiques multiples. Qu’elles s’appuient sur de drôles de machines qui capturent le paysage d’en haut (drône, scanner 3D…), explorent des territoires proches et lointains (Camargue), étudient des phénomènes climatiques ascensionnels par la géo-ingénierie ou tout simplement puisent dans l’histoire et la poésie, elles interrogent notre regard et dévoilent des expériences visuelles inédites qui entremêlent le réel, l’imaginaire et le virtuel.

Avec Horizon faille, une installation spécialement conçue pour l’exposition, Etienne Rey défie la gravité, faisant du paysage et de son immatérielle ligne d’horizon un motif central. A partir de fragments de nature en Camargue dont il a exploré les états de transformations et de glissements, il compose une partition artistique qui témoigne de l’équilibre complexe entre ciel, mer et terre.

De son côté, Mathilde Lavenne propose une remontée dans l’histoire et dans le temps. Sous la forme d’une expédition archéologique en video 3D (Tropics) et d’une curieuse machine aux vertus paranormales (Artefact), ses oeuvres font revivre les fantômes du passé au gré d’un lent voyage. Enfin, au coeur d’un petit cabinet laboratoire, Hugo Deverchère tente d’apprivoiser une tornade d’air qui ne cesse de faire et de se défaire sous nos yeux (Delusion) tandis qu’Edith Dekyndt, dans une approche en apparence minimaliste, révèle ce qui est habituellement impalpable et éphémère dans l’espace qui nous enveloppe (Ground Control, Provisory object 05…)

Exposition sur l’insaisissable, Sans gravité permet, à travers le prisme de la lévitation, de questionner les pratiques artistiques d’aujourd’hui, celles qui font appel à des processus innovants, et ce faisant construisent un nouveau rapport au monde et à l’acte de création.

Entrèe libre

Dates et heures
Du samedi 23 mars au samedi 22 juin 2019
Ouverture au public du lundi au samedi de 14h à 18h
(Fermeture le dimanche et jours fériés sauf le 3 et 8 mai)

Durée moyenne de la visite 60 min

En partenariat avec Chroniques, Biennale des Imaginaires Numériques, ZINC, Seconde Nature et le FRAC Lorraine
Avec le soutien de la Ville d'Avignon et du fonds de dotation EDIS

Publié le 07/03/2019