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danse

Pode ser + C’est toi qu’on adore

Pode ser + C’est toi qu’on adore (2022)
Pode ser signifie « peut-être » en portugais et illustre la difficulté d’être soi, le désarroi d’être au monde. En seulement 15 minutes, Leïla Ka s’engage dans un dialogue brut à travers les langages chorégraphiques qu’elle affectionne, la danse contemporaine et le hip-hop, pour parler de nos contradictions et de nos identités multiples.

La première image est celle d’une mince silhouette en long tutu fluide et pâle… sous lequel on aperçoit, baskets et bas de jogging. Sur la partition de l’Opus 100 de Schubert, jouée en live par les musicien·ne·s du Conservatoire de Cavaillon, elle se lance dans un véritable combat, mené poings serrés, contenant sa rage qui explose par secousses en alliant puissance, précision, douceur et beauté du geste. Elle invente sa propre danse et partage, avec grâce, une exploration de son identité. Tout est radicalement magnifique.

C’EST TOI QU’ON ADORE
Ce duo s’inscrit dans le prolongement de Pode ser. Avec la même énergie hypnotique et la même sincérité à vif, Leïla Ka irrigue à nouveau le plateau de questions : la femme, l’identité, l’existence, les doutes, les possibles, mais à l’échelle de la communauté. Femmes qui se cherchent, qui luttent, qui vacillent mais se relèvent, femmes qui risquent, qui s’affranchissent et s’émancipent. Cette fois, elles sont deux mais pourraient être cent ou mille. Et ensemble, sur La Sarabande du compositeur Haendel, elles s’élancent et déchirent l’espace, bancales, parfois malades ou heureuses, et s’engagent pour le meilleur et pour le pire. Contre elles une adversité que l’on devine mais dont on ne sait rien. Les héroïnes, tour à tour invincibles ou tragiquement vulnérables, avancent et s’effondrent parfois, mais s’évertuent inlassablement à lutter jusqu’à l’épuisement des forces. Ce spectacle est un cri d’espoir qui exalte la beauté des failles où le corps exulte ce qu’il a de plus cher.

Publié le 22/11/2022


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