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théâtre

MAWLANA

MAWLANA (2022)
Il se glisse en un quart de seconde dans la peau d’une dizaine de personnages, passant du rire aux larmes, de l’apaisement à la haute tension, de la haine à l’amitié profonde, de la froideur d’un homme à la sensualité d’une femme…

Cette densité émotionnelle prend forme dans le genre hakawati (conteur), style théâtral arabe, basé sur la narration et la réincarnation des personnages et des situations. Nawar Bulbul excelle dans le genre. Il est fabuleux et nous hypnotise littéralement.
Avec lui, on plonge avec curiosité dans un quartier historique et populaire de Damas, dans cette société arabe que l’on connaît peu. On s’attache à ce jeune syrien de dix-huit ans, Abel, qui nous emmène dans un périple intense, présentant la tyrannie dans toutes ses formes : religieuse, politique, sociale et familiale. Nous découvrons tous ses subterfuges pour pouvoir prétendre à un idéal de vie, non conforme aux règles instituées et où les codes sociaux répondent à une exigence religieuse qui oblige la population et particulièrement la jeunesse conditionnée dès son plus jeune âge, à cautionner tout un système politique.
Y déroger implique un comportement subversif qui n’est pas sans danger, là où règne la terreur, comme celle que la France connut en 1793.

Cela se passe à Damas, mais cela pourrait être n’importe où. Abdel-Nawar le fou, raconte sa vie, ses espoirs, ses hésitations, son calvaire et nous emporte dans un véritable ouragan qui balaie tout ce qui existe. On vit, on respire, on pleure, on a peur, on a froid, on a mal, on rit… 

Merci infiniment Monsieur Nawar Bulbul pour votre talent phénoménal, hors du commun, porté par l’énergie et la passion.

 

Publié le 10/10/2022


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