Les vivants et les morts

La pièce s’ouvre sur un déluge. Le jour où l’usine ferme, la vie d’un jeune couple, emporté par le torrent de l’histoire contemporaine, vole en éclats, alors que, sous nos yeux, tout va s’embraser autour d’eux.

Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Dallas et Rudi sont aussi ceux d’une petite ville de l’Est de la France où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales et politiques.

Après la série télévisée tirée de son roman et diffusée sur Arte et France 2, Gérard Mordillat s’empare à nouveau de cette histoire et la réinvente pour le théâtre. Cette nouvelle et passionnante approche se veut avant tout celle d’un théâtre musical. Sur scène, Les Vivants et les Morts, est inventeur d’images. Pour reprendre l’expression de Jean-Luc Godard, comme le souligne Mordillat, il ne s’agit pas de faire des images politiques mais de faire politiquement des images. Ici, il est question d’une France industrielle qui se meurt et où des voyous en costume-cravate bradent tout un savoir-faire, toute une humanité, toute une culture.