La bibliothèque de ma grand-mère
Le spectateur doit traverser l’appartement pour rejoindre sa place et contourner les différents bibelots, livres et écriteaux qui se trouvent au sol, rappelant les vestiges d’une fouille archéologique. Dès l’entrée dans la salle, il est projeté en plein cœur d’une histoire familiale aux résonances universelles. L’héritage privé devient un événement public, un espace de mémoire et de création, lieu symbolique où les vivants ont beaucoup à apprendre des morts
synopis : Amour, Bin Laden, Communisme, Contes portugais, Drogues, Déclin de l’Empire américain, Femmes… Wanda est née le 31 janvier 1920. Elle est morte en 2017, à presque cent ans. Après sa mort, sa petite fille, Tatjana Pessoa, décide de mener une enquête sur sa bibliothèque, dont chaque livre est minutieusement archivé. Avec deux collaborateurs, elle entreprend le voyage jusqu’à Lisbonne, et découvre, en parcourant les lettres et les notes griffonnées sur les ouvrages, une indépendante, amoureuse, vulnérable, impulsive, intransigeante, curieuse. Une femme qui a écrit de façon obsessionnelle afin de combler le manque causé par la mort de son mari. Jusqu’à entretenir une "correspondance posthume", ensemble de fausses lettres qu’elle s’est écrit à elle-même au nom de son défunt mari.
image : ©Dominique Houcmant
Publié le 02/11/2022