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JACQUES MARTIN-FERRIÈRES, INTIMITÉ ET HORIZONS

JACQUES MARTIN-FERRIÈRES, INTIMITÉ ET HORIZONS (2020)
Du 26 novembre au 23 décembre 2020, la Galerie Alexis Pentcheff et la Galerie Maket sont heureuses de présenter une rétrospective dédiée à l’oeuvre de Jacques Martin-Ferrières.

À cette occasion, des témoignages de petits et grands voyages rouvrent nos frontières le temps de brèves pérégrinations imaginaires. De Collioure à la Yougoslavie, en passant par Marseille, Venise, Paris ou encore les États-Unis, Jacques Martin-Ferrières ravive ainsi notre curiosité par ses immenses parterres humains, visions nostalgiques d’un folklore universel dont nous sommes aujourd’hui temporairement privés.

Fils du célèbre peintre Henri Martin, Jacques tente de se détacher de cette filiation tout au long de sa carrière, quoiqu’il admette sans peine l’influence prégnante de son père. Martin-Ferrières est un artiste en quête de sincérité, immuablement guidé par une vision globale de l’homme et une sensibilité touchante à la nature. Il s’éloigne volontairement des modes artistiques et de ses courants révolutionnaires qu’il considère vulgaires et éphémères. Sa peinture, au risque de se montrer conservatrice, affiche une réelle exaltation pour le réel. 

Explorateur de territoires frémissants, Martin-Ferrières est avide de découvertes qu’il retranscrit en expressions universelles. Le peintre exulte dans l’observation de l’ailleurs et pourtant s’attarde à représenter la saveur de l’intime, la délicatesse d’une scène familiale ou d’une nature morte. Dans tous ses sujets, le peintre exerce ses pinceaux à un enthousiasme contagieux. Sur ses toiles aux compositions rigoureusement calibrées, les couleurs vivent, habitées par l’évocation de personnages minuscules dont le cerne souligne la présence, mais l’artiste produit également avec maîtrise un corpus de natures mortes et de paysages dépeuplés empreints d’une douce nostalgie impatiente de mouvements.

Cet événement en deux volets pose un nouveau regard sur une oeuvre discrète du marché de l’art et propose un parcours thématique : les natures mortes et les vues parisiennes des débuts encore soumises aux préceptes impressionnistes ; l’Italie ensuite, et avec elle l’évidence des premiers voyages; enfin, la consécration au Salon, à la galerie Georges Petit et la galerie Charpentier dans lesquelles furent rassemblées de nombreuses expressions picturales de voyages immortels dont le folklore de la Yougoslavie, la chaleur sourde de l’Espagne, la lumière rosée de la Grèce et Venise bien sûr, la ville qui, selon l’artiste, reste la plus joyeuse à peindre. Mais c’est à Paris, dans la fureur des Trente Glorieuses, que Martin-Ferrières saisit avec justesse la puissante énergie de la vie moderne.

"À notre époque de hâte, de précipitation, on n’a plus le temps de regarder assez longuement une oeuvre d’art pour en sentir toute la valeur profonde. D’où cette vogue pour l’esquisse, le coup de poing en pleine figure et l’indifférence presque générale, voire le mépris pour les délicatesses de couleur, et enfin tout ce qui découle de la pure sensibilité." - Jacques Martin-Ferrières

Publié le 04/11/2020


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