Gilberto Gil

Escorté par sa complice la chanteuse et compositrice Adriana Calcanhotto, c’est en famille que le légendaire Gilberto Gil investit la scène et la métamorphose, pour un concert exceptionnel.

Dans le contrepoint des percussions et des guitares brésiliennes, on s’épuiserait en vain à définir l’alchimie intimiste déployée par cet orfèvre des sons et de la voix, chez qui l’éternelle séduction de la bossa nova s’est depuis longtemps enrichie des subtiles influences du jazz et de la musique africaine, non sans touches orientales. Mais à l’heure où le monde de la culture est cruellement frappé par la pandémie, au-delà d’un fascinant univers esthétique, c’est aussi un espoir et une conscience qu’incarne Gilberto Gil. Celui qui fut le ministre de la culture de Lula, revenu à sa vocation de musicien, exprime dans son chant la profondeur de son humanisme social et sa conviction d’une possibilité d’émancipation par l’art : une leçon d’élégance musicale, et d’inspirante sagesse.