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Festival d'Avignon - Et la terre se transmet comme la langue

Festival d'Avignon - Et la terre se transmet comme la langue (2022)
Oratorio jazz fougueux, inspiré par l’odyssée du grand poète palestinien Mahmoud Darwich, ce spectacle qui parle de la douleur de l’exil percute l’actualité de plein fouet.

Elias Sanbar, ami intime et traducteur de Mahmoud Darwich, et le compositeur Franck Tortiller ont souhaité rendre hommage à une des plus grandes voix de la Palestine contemporaine. L’odyssée poétique et musicale qui lui est dédiée se présente à nous tel un oratorio fougueux, pour récitants et petit orchestre, à la fois lyrique et contrasté, écrit et improvisé. Pas d’orientalisme pourtant dans cette mise en musique du poème, le compositeur ayant cherché avant tout une forme qui ne soit pas prisonnière de nos a priori stylistiques. Grâce à la magie des multiples timbres, des dynamiques et des rythmes qui mettent en exergue la force des mots, le pari est relevé. Et la terre se transmet comme la langue est désormais aussi un spectacle sur la condition des exilés qui nous guide de seuil en seuil vers un arrière-pays où vivants et endormis – enfants, combattants, voyageurs, héros, martyrs, croyants – rentrent à bon port. 

L’œuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008),– solidement ancrée dans son temps et adulée dans le monde arabe – chante l’exil, la guerre, la prison, l’amour.

La terre nous est étroite et autres poèmes de Mahmoud Darwich, traduction Elias Sanbar, est publié aux éditions Poésie / Gallimard.

 

Publié le 31/05/2022


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