ÉGÉRIE(S)
En plongeant dans l’œuvre de quatre compositeurs d’Europe de l’Est qui soulèvent, chacun à leur façon, la figure de la muse, le Quatuor Debussy met en avant ces femmes qui ont modelé les esthétiques de Borodine, Chostakovitch, Janáček et Górecki. Les épouses, les amantes, les égéries… Écoutez-les se consumer d’une passion amoureuse, torturés par l’absence, déréglés par la jalousie ou assombris par le crépuscule d’un élan sentimental. Le metteur en scène David Gauchard a placé l’action du concert dans l’atelier d’un peintre, hanté parfois par cette muse. Et l’artiste plasticien Primat, installé au cœur d’un dispositif numérique, crée des images, en direct, au fil des variations musicales, comme s’il peignait la lumière en vidéo sur scène, comme face à une toile. Des égéries empreintes de nouvelles technologies pour ce voyage intime, au cœur des émotions.
Publié le 14/10/2021