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classique

ARCADI VOLODOS

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ARCADI VOLODOS (2021)
«C’est le pays qui compte. On ne peut pas passer son temps à se passionner pour les chemins qui y mènent !» À l’acharnement technique, Arcadi Volodos préfère la lente maturation, la connaissance intime de l’œuvre. Le suivre est toujours une passionnante aventure, même lorsque la destination est inconnue.

«Je n’ai pas été un enfant prodige», assure Arcadi Volodos. Formé initialement au chant, le pianiste ne s’est pleinement consacré à son instrument qu’à l’âge de 16 ans. Ses professeurs le trouvaient déjà trop vieux, l’imaginaient accordeur car il bénéficiait d’une excellente oreille. Arcadi Volodos s’est fait confiance et a mis tout le monde d’accord. Ne croyant pas en l’acharnement technique, Arcadi Volodos préfère l’objectif aux moyens. La musique est pour lui «affaire de cœur et de cerveau», réclame moins la maîtrise des doigts que la compréhension du langage ; elle s’acquiert plus sûrement par l’exercice de la transcription ou de l’improvisation que par la répétition d’effets clinquants. Chaque programme est longuement mûri : «J’explore, je lis beaucoup mais je chemine lentement» poursuit le musicien, qui refuse d’annoncer trop tôt ses choix. «Qui me dit que j’aurai envie de jouer telle chose dans deux ou trois ans ?». S’ajoutent quelques récitals pris sur le vif, pour la spontanéité. Arcadi Volodos n’a pas été enfant prodige, mais ainsi qu’il le rappelle, c’est bien l’après qui importe, et le degré de maturité auquel on porte les œuvres.

Publié le 02/02/2021


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