A WEB A LIMB A WIRE

A web, a limb, a wire plonge l’auditeur dans une écoute immersive, loin sous la surface des océans, dans ces zones non explorées par l’humain. D’emblée, le public est plongé dans le noir, et l’expérience commence à tâtons, les sens grands ouverts.

Une séance de « cinéma pour les oreilles » qui mêle musique électronique, objets divers (comme ces feuilles d’érable sèches délicatement froissées !) et instruments classiques pour composer, par petites touches sonores, un paysage mystérieux et envoûtant. Une démarche centrée autour de la nature, que l’on retrouve dans les trois motifs de la toile (« a web »), de la fibre de la peau ou de la feuille (« a limb ») et des profondeurs de la mer que l’on remonte, comme un plongeur accroché à son fil (« a wire »). A chaque étape, la lumière est un peu plus brillante, les gestes des instrumentistes plus distincts, les sons plus clairs. Travaillant la musique comme un sculpteur, par couches successives, Loïc Guénin déploie une architecture complexe qui invite, grâce à la multidiffusion, le spectateur à déambuler ou a s’asseoir, voire à s’allonger dans l’espace sonore constitué, vivant une expérience sensorielle de la pleine écoute. La musique expérimentale n’a jamais été aussi séduisante.