À vos classiques !

Dans l’Ouverture de Coriolan, Beethoven campe le destin tragique du général romain assassiné. Au thème martial et solennel du début font écho, dans la conclusion, trois pizzicati lapidaires qui referment cette courte épopée dans une nudité extrême.
Rarement jouée, la Symphonie n° 30 de Haydn (1765) fut composée dans le cadre de l’engagement du compositeur auprès du prince Esterházy. Le sous-titre « Alleluia » trahit la joie de vivre et l’exubérance qui éclatent par le biais des contrastes et de la brillance instrumentale. Le concert propose enfin le chef-d’œuvre incontesté du répertoire classique, la Quarantième de Mozart (1788). Son caractère tourmenté et son dramatisme annoncent le romantisme et la création beethovénienne. Telle une course éperdue, le dernier mouvement se fait l’expression d’une inquiétude existentielle.
©Anna Devis & Daniel Rueda
Publié le 21/08/2023