Déjanire (des Trachiniennes), Antigone, Electre : trois femmes frappées par le sort, « en proie aux choix des hommes et aux lois des dieux ». Trois destins comme une « évidence », une filiation naturelle entre le metteur en scène contemporain et le "théâtre des anciens", théâtre de toutes les passions humaines, l'amour, la mort, l'exil, la désillusion, en somme « le monde qui l'entoure et le submerge ».
Trois destins comme trois démonstrations parfaites de la « déraison humaine » : le désespoir de Déjanire, meurtrière par méprise de son mari avant de se suicider, la soif de justice d'Antigone, qui finira emmurée pour avoir braver l'interdit religieux, la vengeance d'Electre, dont feront les frais sa mère et son beau-père. Le tout interprété par un choeur, « l'expression musicale de la folie » sur fond de transe rock et une bande-son marquée notamment par la participation active de Bertrand Cantat.