Rédigé en 1942 dans une geôle de Fresnes, le texte de Genet bouleversa la littérature française, tant par la forme de son phrasé que par le fond de son sujet. Notre-Dame-des-Fleurs raconte la vie d'un  assassin de 16 ans, et notamment sa relation avec Divine. C'est sur cette dernière figure que le metteur en scène Antoine Bourseiller a choisi d'axer son propos. Lou est un garçon de la campagne, devenu Divine, ce splendide travesti parisien qui s’éprend de Notre-Dame-des-Fleurs, éphèbe et criminel. Sur scène, on découvre les années 40 à Pigalle et Montmartre, « là où le péché est un sacerdoce joyeux, où les hommes sont purs et souillés, maudits et saints, là où justement un travesti porte le nom de Divine, un autre celui de Première Communion, un jeune voyou celui de Notre-Dame-des-Fleurs, et les voilà tous à courir après la vie dans le vertige et la stupeur du culte phallique ». Ainsi en est-il du décor posé par Antoine Bourseiller, grande figure du théâtre français s'il en est.Après avoir inauguré en 1969 le nouveau Gymnase avec la création du Balcon de Genet, le metteur en scène boucle la boucle en montant à Marseille la première adaptation théâtrale de Notre-Dame-des-Fleurs.