Le premier concerto (pour piano et orchestre en ré mineur op. 15) aux dimensions gigantesques, à mi-chemin entre le concerto et la symphonie, inspiré par son ami Robert Schumann touche au drame profond des années de jeunesse. Au clavier, Carlos Roque-Alsina est un compositeur prolixe et pianiste argentin naturalisé français, qui a débuté sa carrière de soliste à l’âge de six ans. Il se produit aujourd'hui sur les cinq continents, sous la direction de chefs d’orchestre légendaires tels Otto Kemplerer, Jasha Horenstein ou Semyon Bychkov, et pour cause ! Son jeu d’une grande limpidité se double de cette démesure qui permet de restituer le charme poétique et l'intensité dramatique des oeuvres musicales réputées les plus difficiles. Le deuxième concerto (pour piano et orchestre en si bémol majeur op. 83), qui revêt des accents plus testamentaires apparaît comme une oeuvre robuste, mature et accomplie. Il sera interprété par Konstantin Lifschitz (en photo). Après de brillantes études à l’Institut Gnessin de Moscou (et des débuts de soliste à l’âge de treize ans, il se produit lui aussi sur les plus grandes scènes internationales. Ce pianiste à la technique phénoménale se fait rare en France et ses interprétations procurent toujours une intense émotion. Sa profondeur de jeu et son sens instinctif du rubato en font l’interprète rêvé de ce deuxième concerto. Carlos Roque-Alsina et Konstantin Lifschitz seront accompagnés à Marseille par les 70 musiciens de l’Orchestre philharmonique de Bacau, dirigés par Jesus Medina, lui même considéré comme l’un des plus grands chefs de sa génération.