Monde sensible

Zik Zac, c'est un joyeux patchwork de musiques actuelles, de vibrations du monde et d'arts visuels. Autant le dire, le festival aixois figure parmi les plus attachants de la région, avec ses barnums, ses expositions, ses projections, sans oublier l'essentiel : une programmation musicale généreuse et métissée. Cette dernière naviguera cette année du côté du Brésil, de la Jamaïque, du Bénin, de l’Espagne, du Ghana, sur des rythmes éminemment world, du blues touareg à la production made in Marseille. À ce propos, on attend de pied ferme les ambassadeurs phocéens du Oaï, soit le Massalia Sound System. Nul doute que le « commando fada » mettra le feu sous le viaduc, avec une recette ô combien éprouvée sur les scènes d'Occitanie et d'ailleurs. Son secret ? Un savant dosage de ragga, de reggae, de chanson, d'électro, de français, d'occitan, le tout généreusement arrosé d’apéro et shaké dans le plus pur esprit balèti.

Ce 16 septembre, le Massalia partagera la scène avec la dernière sensation hip hop barcelonaise Cafetera Roja, la fièvre swing de Poum Tchack (en photo), le nu-dub de Flox, la chanson électro-ska guinguette des Aixois de Timek et l'afro-beat d'Ejo Groove. Le lendemain, place au dance-hall français de Maxxo, au blues du désert des Toumast, à la nu-soul africaine de Sena, la samba-fusion de Flavia Coelho, au rock garage de Dissonant Nation et à la chip music de Dubmood. Autant d'artistes dont la présence préfigure un beau samedi soir du côté de l'Arc de Meyran, où les arts graphiques, notamment via la jeune création locale, seront également à l'honneur, dans toute leur diversité : sculpture, peinture, graff, créations design vintage, installation vidéo...