Le Hobbit : un voyage inattendu

Habitant tranquille du petit village d'Hobbitebourg au cœur de la Comté, Bilbon Sacquet reçoit un jour la visite du magicien Gandalf, avant de se retrouver avec treize hôtes inattendus : treize nains venus d'Erebor aujourd'hui détruit et occupé par le dragon Smaug. Résolus, dans le sillage de leur leader Thorin, à reconquérir leur royaume, les nains proposent à Bilbon de se joindre à l'aventure. Une perspective qui ne réjouit pas tout de suite le tranquille hobbit. Mais, poussé par la curiosité, Bilbon finit par prendre la route pour une aventure inoubliable qui mettra sur son chemin un étrange anneau magique...

Retour en Terre du Milieu pour Peter Jackson dix ans après la trilogie du Seigneur des Anneaux. Familier pour le réalisateur et pour le spectateur des premiers films, l'univers visuel du premier récit de Tolkien déploie ici sa beauté puisée tant dans les paysages néo-zélandais que parmi les possibilités de la technologie moderne. Le court récit originel, développé et enrichi (notamment en puisant dans d'autres écrits de Tolkien) invite à un voyage initiatique plus léger que la quête presque désespérée du Seigneur des Annneaux. Derrière le trio gagnant que forment Martin Freeman (en sémillant Bilbon), Ian McKellen (en Gandalf bourru et attachant) et Richard Armitage (le nain Thorin décidé et combatif), Peter Jackson déroule un film dans le ton de l'ouvrage. Un peu long, sans doute, mais pas si ennuyeux que cela pour autant. Puisant intelligemment dans l'imaginaire visuel de l'auteur, retranscrit au fil du temps dans les œuvres de John Howe, Alan Lee, Ted Nasmith ou bien d'autres, le cinéaste crée un sentiment de familiarité qui ravira les jeunes lecteurs, heureux de voir les images suscitées par les mots de Tolkien prendre vie sous leurs yeux. Pas si inattendu que cela finalement.