Humains

Persuadé d'avoir fait une découverte majeure, le professeur Schneider, paléontologue gentiment méprisé par ses confrères pour ses théories farfelues, décide de partir pour le Lötschental suisse où il pense pouvoir confirmer ses théories. Avec son fils et une jeune paléontologue, ils croisent la route d'une famille venue faire de la randonnée. Lorsque leur camionnette chute dans le vide, l'expédition prend un tour bien différent de celui qu'ils avaient imaginé.

D'aucuns pourraient ne voir dans cette série B qui s'assume de bout en bout qu'un film mineur destiné à passer inaperçu au milieu d'une production cinématographique pléthorique. Ce serait pourtant une erreur que de considérer cette production certes discrète comme quantité négligeable. Très investie dans la défense des films de genre, l'équipe de la Fabrique de Films y déploie une envie généreuse de ressusciter en France un cinéma audacieux et inventif qui marcherait ici sur les pas, à la fois, du film d'aventure et du thriller (gentiment) horrifique. Les deux réalisateurs, issus du monde des effets spéciaux, y déploient un savoir-faire efficace en dépit d'un relatif manque de moyens. Pour peu que l'on passe outre quelques défauts de jeunesse, Humains défend plutôt bien les couleurs d'un cinéma qui n'a pas peur de s'inscrire dans une lignée encore trop souvent considérée comme un domaine réservée aux productions étrangères. En dehors d'un casting qui tient plutôt bien la route, le film s'appuie sur un scénario qui, sans révolutionner le genre, ne manque pas d'idées. Un premier pas vers un renouveau d'un vrai cinéma de genre en France ?