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Entretien avec Olivier Maraval

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Auteur et interprète toulousain, Olivier Maraval nous a parlé de sa dernière création, Roule, Tangue et Vent Debout. La pièce sera en représentation du 5 au 9 janvier au Théâtre du Fil à Plomb, à Toulouse.

Pourriez-vous nous raconter votre rencontre avec le théâtre ?

 

J’ai fait la rencontre du théâtre à l’âge de 7 ans. Ce sont mes parents qui m’ont inscrit dans des ateliers de théâtre à Toulouse. J’ai continué à explorer cette voie à travers un bac théâtre, puis une licence arts du spectacle. Lorsque j’étais à la fac, j’ai découvert le théâtre musical, qui s’est révélé être une passion pour moi.

 

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le théâtre musical ?

 

Pour moi la musique et la chanson sont des moyens d’expressions artistiques qui permettent de voyager et de faire voyager à travers une multitude d’émotions. Dans le chant, dans la musique, il y a des émotions qu’on ne peut pas transmettre avec le corps ou avec le texte parlé. La musique arrive à toucher des choses en nous qui nous font voyager plus que le fait de jouer. Je me défini comme comédien et chanteur.

 

La pièce dont il est question ici, Roule Tangue et Vent Debout, est donc une création à la fois théâtrale et musicale, pourriez-vous nous parler de ce que raconte la pièce?

 

C’est l’histoire d’un vieil aristocrate qui un jour a reçu un château en héritage. Ce monsieur était passionné par ce château, a tout fait pour le rénover et y a perdu tout son argent. Du jour au lendemain il se retrouve à vivre à la rue, et s’installe sur une petite place publique. Il raconte aux passants ses souvenirs : ceux de ses grands-parents qui avaient créé un cirque de l’étrange, ceux de ses rencontres de rues, ceux des ses amitiés avec d’autres sans-abri, ceux de sa rencontre avec une famille venue de Syrie qui a traversé la mer pour venir vivre en France. Ces souvenirs, il les raconte avec énormément de poésie, de fantaisie… C’est un personnage qui ne fait pas la quête, il ne demande pas d’argent aux gens, seulement un sourire, de la bienveillance ou du respect. Ce que met en valeur ce personnage, c’est que la plus belle des richesses est celle du coeur.

 

 

Les inégalités et la différence, ce sont les thèmes que vous cherchiez à mettre en avant avec cette pièce ?

 

Exact, mais pas seulement. On y parle également de la différence, des minorités, du statut de réfugié, du quotidien des SDF, du handicap. Mais tout ça de manière très poétique, de manière subtile, avec beaucoup de bienveillance. Pour rythmer ces sujets qui ne sont pas des sujets faciles, il va les illustrer avec de la chanson française des années 30.

 

Des artistes comme Bourvil ou Georgius sont présent dans les chansons que vous interprétez sur scène, pourquoi ce choix de musique un petit peu rétro ?

 

Ces chansons là sont absolument géniales musicalement, très bien construites. C’est du swing, c’est du jazz, ce sont des chansons très riches. C’est aussi que ces chansons racontent de vraies histoires. Il y a des chansons très émouvantes, mais il y en a aussi qui sont extrêmement drôles, et qui vont aussi faire passer des messages. Bourvil par exemple, c’est la tendresse, c’est la richesse du coeur, c’est une des raison qui m’a poussé à intégrer ces chansons au spectacle.

 

Justement comment avez-vous procédé pour trouver toutes ces chansons ?

 

Je faisais des recherches sur la vieille chanson française, et je suis tombé sur un site internet qui répertoriait énormément de chansons de cette époque. J’en ai d’abord sélectionné une vingtaine, ensuite j’ai réduit en fonction de celle que je voulais intégré au spectacle.

 

Vous vous êtes pris de passion pour ces chansons ?

 

Absolument. A cette période qu’on appelait la belle époque, il n’y avait pas la même censure qu’on pouvait retrouver aujourd’hui, il n’y avait pas la même manière d’écrire des chansons, de raconter le quotidien en chanson.

 

Comment les avez-vous intégrées au spectacle ?

 

Elles n’arrivent pas comme ça, comme un cheveux sur la soupe. Elles ont été vraiment intégrées à la construction dramaturgique pour être le plus possible en cohérence avec les thèmes et la narration de la pièce.

 

Roule Tangue et Vent Debout, d’où vient le titre du spectacle ?

 

C’est le titre et le refrain de la première chanson du spectacle. Le personnage principal a des allures de corsaire et c’est le surnom qu’auraient pu lui donner les gens du quartier. C’est aussi un élan de positivité qu’il y a dans le sens de cette phrase et de cette chanson. Quoiqu’il arrive il faut toujours croire en ses rêves, tout faire pour y arriver. C’est avec de la force, de la positivité et du courage que l’on arrive à avancer. C’est ce que j’ai voulu mettre en avant avec ce titre. C’est le message de la pièce.

 

Publié le 26/11/2021 Auteur : nicolas lecomte

Du 5 au 8 janvier 2022 à 21h. Le 9 janvier 2022 à 15h30
9€ à 13€
Théâtre du Fil à Plomb, Toulouse

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