Entre dictature et démocratie. Fin de l’histoire ou d’une histoire ?
Entre renaissance citoyenne et transparence politique. Révolution numérique ou contrôle des libertés ?
Peut-on parler d’une révolution numérique qui changerait profondément la donne au plan politique ? La prise de parole des jeunes générations, grâce notamment aux nouvelles technologies, est-elle en train de créer un nouvel espace public, à la fois plus participatif et plus interactif ?
Le mouvement des indignés, par exemple, est-il l’expression d’une crise profonde de la démocratie représentative ou le symptôme éphémère du mal être de certaines générations qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la Cité ? Quel rôle attribuer aux technologies numériques dans les bouleversements politiques en cours ? S’agit-il de révolutions 2.0 ? La transparence apportée par un site tel que Wikileaks, face à l’opacité des pouvoirs en place, est-elle un atout ou un risque ? Des formes de contrôle, inédites et dont la puissance est inégalée, ne sont-elles pas en train de voir le jour grâce à ces nouvelles technologies ? Comment conforter les libertés, libertés personnelles et libertés publiques, face à des dispositifs qui pourraient bien s’avérer liberticides ? Sommes-nous entrés, à l’ère du numérique, dans un temps post-démocratique ?
Le 24 novembre de 10h à 12h
Entre tyrannie des marchés et défiance des élections. La démocratie peut-elle se réinventer ?
La démocratie, parmi ses nombreuses acceptions, est « le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Or l’emprise des marchés financiers, des agences de notation et des grandes firmes internationales, dont la sphère d’influence est désormais mondialisée, s’exerce de plus en plus sur les sociétés politiques. Le peuple, dans ces conditions, n’est-il pas en train d’être dépossédé de ses prérogatives et de sa souveraineté ? Quelle « marge humaine » reste encore entre les mains des acteurs de la démocratie pour décider de leur avenir face à des oligarchies toujours plus puissantes ? Quel crédit apporter, dans ces conditions, aux élections ? S’agit-il d’un rituel démocratique sans lendemain ou d’un mécanisme qui reste porteur de sens et d’avenir ? La démocratie représentative apparaît de plus en plus désenchantée, décalée par rapport aux attentes des citoyens. Existe t-il cependant d’autres chemins pour sortir de cette désillusion ? Une forme de catastrophisme voire de nihilisme n’est-il pas en train de s’imposer ? La Cité n’est-elle pas en danger à force de consentir à l’indifférence et à la célébration du vide ? La démocratie est-elle devenue une forme politique vaine ou peut-elle se réinventer, d’une rive à l’autre de la Méditerranée ?
Le 24 novembre de 15h à 17h