Black Friday

Il faudra donc choisir, jauger de qui a bien vieilli et peut être même bonifié ; qui passe régulièrement ici ou pas. Les Belges de dEUS sont sans doute les plus populaires de ces gloires du rock 80’s et 90’s. Un rock arty et bien senti qui valut au groupe une reconnaissance internationale. Comme les artistes de jazz européen avant eux, dEUS a permis à nombre de groupes de notre continent d’assumer leur différence tout en explorant de nouvelles voies . Un inimitable modèle.
Avec Warum Joe, on plonge dans le punk alternatif français des années New Rose. Plus nihiliste que minimaliste, leur synth-punk martial et parfois glacial a échauffé bien des esprits. Resté underground et indiscipliné, Warum Joe est une référence pour les années Born Bad, Frustration en tête. Leurs concerts sont assez rares et leurs fans d’une loyauté à l’épreuve du temps.
The Chameleons sont un mystère. Ces Anglais n’ont jamais eu le succès qu’ils méritent bien que leur post-punk mâtiné de psychédélisme fut quand même remarqué. Trop pop ou poétique pour ces sombres 80’s, ils firent les beaux jours de ceux qui cherchaient une échappatoire aux gimmicks cold-wave. Trop tôt adultes, The Chameleons restent un groupe à redécouvrir.
The Telescopes sont parvenus à nous faire rêver sur des nappes noise. A l’époque, début des 90’s, leur dreampop à grosses guitares pouvait également vous faire danser au ralenti. Comme dans une expérience stroboscopique du Velvet. Avec Loop, Jesus & Mary Chain, My Bloody Valentine ou Ride ; The Telescopes furent la meilleure chose qui soit arrivée au psychédélisme depuis les 60’s. Revivre une de leurs expériences live est un privilège pour les novices.