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théâtre

Au Colisée de Roubaix, une saison pétrie d'éclectisme

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Six mois de pause imposée n'ont pas entamé la détermination de Bertrand Millet et son équipe qui, pour la saison 20-21, compile joyeusement les rendez-vous de tous horizons culturels pour une année sans doute particulière mais tout aussi inoubliable.

Si le calendrier a parfois été compliqué à caler entre les reports, les programmations envisagées de longue date et les impératifs sanitaires, il faut constater que densité et diversité restent les deux mammelles auxquelles se nourrit une année de programmation qui marie aussi les esthétiques et les univers avec un éclectisme qui ne se dément pas. Après la danse de Brahim Bouchelagem, ce sont ainsi les humoristes de France Inter qui combinent leurs talents dans On en plaisante pas avec l'humour, afin de démarrer l'automne du bon pied. Les voisins du Ballet du Nord conduit par Sylvain Groud s'emparent ensuite du plateau au fil de deux émouvants duos : Between et Dans mes bras (13 octobre). La famille Chédid, Louis et Joseph, s'empare ensuite (16 octobre) du plateau pour une soirée musicale solaire et pleine de doux engagements. Début novembre, Tristan Petitgirard met en scène la pièce de Benoît Solès consacré au mathématicien anglais Alan Turing, décrypteur d'Enigma pendant le second conflit mondial, une belle réussite scénique. Place à la noblesse de l'humour avec le retour du Comte de Bouderbala.

Traversé de longue date par la danse le Colisée se fait ensuite écrin de Folia de Mourad Merzouki à la confluence du hip-hop et de bien d'autres traditions du mouvement. Incontournable parmi les rendez-vous de l'automne, la rafraîchissante poésie inattendue d'Edouard Baer éclate dans Les élucubrations d'un homme soudain frappé par la grâce (10 novembre) puis Ladislas Chollat vient deux fois : sa mise en scène de Marivaux réunit Eric Elmosnino, Jérôme Robard et Sylvie Testud (L'heureux stratégème, 14 novembre) et dans La souricière d'après Agatha Christie, il rassemble Brice Hillairet, Sylviane Goudal, Dominique Daguier ou Christelle Reboul (24 novembre). Star de l'illusion Gus l'ébouriffant ébouriffé déploie sa prodigieuse prestidigitation pour le plus grand plaisir de tous (25 novembre) puis cède la place aux étoiles russes du Grand Ballet de l'Opéra National de Kazan Tatarstan venues donner le Coppélia d'Hoffman (28 novembre). Danse toujours avec les complices du Gymnase dans le cadre du festival jeune public Les Petits Pas : Fables à la Fontaine compile trois pièces courtes inspirées des fables de la Fontaine, avec des approches esthétiques et formelles très variées (1er décembre). Les mots de Laurent Ruquier continuent de faire mouche, servis par des comédiens au diapason dans Le plus beau dans tout ça (5 décembre) puis c'est Angelin Preljocaj, une autre grande figure de la danse, qui investit le plateau avec La fresque fable poétique pour laquelle il convoque nombre de complices. Deux acrobates des mots se retrouvent dans J'ai des doutes : François Morel y convoque le talent et la verve de Raymond Devos avec une pertinence rare. Pour finir l'année, Anne Sylvestre n'en finit pas d'enchanter la féminité avec acuité et pertinence (15 décembre) avant de céder le plateau à Frou-Frou les Bains résurrection de la fable musicale de Patrick Haudecoeur riche en bonne humeur (17 décembre). Et ce ne sont là que les propositions de l'automne...

Publié le 02/10/2020 Auteur : Guillaume B.

Le Colisée, rue de l'Epeule à Roubaix

www.coliseeroubaix.com


Mots clés : Le colisee Saison 20-21